Système d’écriture japonaise
Hiragana, katakana, kanji :
L’écriture japonaise d’aujourd’hui dispose de plusieurs types de caractères : hiragana, katakana, kanji. L’ensemble des deux premiers est appelé kana, chaque kana correspond à une more (une sorte de syllabe courte). Ils ont été créés à partir d’une simplification d’un certain nombre de kanji. Les kanji sont des caractères d’origine chinoise.
Les hiragana et les katakana sont au nombre d’environ 50 chacun. Quant aux kanji, un plus de plus 2000 kanji sont listés comme kanji à usage commun (courant).
Roma-ji :
Les Japonais utilisent l’alphabet latin aussi pour certains cas : les passeports, l’indication de la prononciation sur des panneaux de signalisation (aéroports, gares, routes…), certaines abréviations (par exemple, EU*, USB) et dénominations, une partie des noms d’origine étrangère…Cet alphabet est appelé roma-ji qui signifie les caractères romains.
EU* = en français, c’est UE (Union européenne), mais en japonais, on utilise le nom anglais (European Union).
Un texte écrit en japonais est ainsi composé de tous ces types de caractères.
Complexité des kanji japonais
Outre le nombre inégalé de kanji, la complexité des kanji consistent non seulement à leur forme, mais aussi à leur lecture.
La lecture d’un kanji n’est pas forcément unique, de nombreux kanjis ont plusieurs lectures possibles.
Le meilleur exemple c’est sans doute le mot qui signifie « Japon ».
Il est écrit en kanji : 日本.
Cela se lit soit Nihon, soit Nippon. Les deux sont corrects.
Le premier kanji 日 se lit : nichi, jitsu, hi ou ka. Lorsqu’il compose un mot avec un autre kanji, il y a plus de variantes de lecture, comme le cas du mot Japon : ni.
Le kanji 本 se lit : hon ou moto. Lorsqu’il compose un mot avec un autre kanji, il y a plus de variantes de lecture, comme le cas du mot Japon : pon.
Comment les Japonais savent lire les kanji ? Le mystère des noms des personnes et des lieux
La lecture des kanji des mots communs (noms des objets, des animaux, des plantes et des phénomènes, partie inflexible des verbes et des adjectifs, etc.) est fixe. Il est nécessaire d’apprendre cette lecture.
Ce qui est difficile, voire impossible c’est la lecture des noms propres : noms des personnes et des lieux ainsi que des dénominations.
Exemple 1 : 錦織
C’est un nom de famille. Cela se lit : NISHIKORI, NISHIKIORI, NISHIGORI ou NISHIKOORI.
Exemple 2 : 文子
C’est un prénom généralement féminin. Cela se lit : Fumiko, Ayako ou Yukiko
Exemple 3 : 小谷
Cela peut être un nom de famille ou de lieu. Cela se lit : Kotani, Kodani, Odani, Otani, Koyato, Otari, Oyatsu…
La lecture n’est généralement pas indiquée dans les documents administratifs !
C’est pourquoi, le traducteur a besoin de demander à son client de communiquer la lecture des noms propres.
Par ailleurs, les noms des Japonais sont indiqués d’abord le nom de famille suivi du prénom.
Exemple : 川端康成KAWABATA Yasunari (1899-1972, écrivain, prix Nobel de littérature)
Mon ami s’appelle Kiyoshi, que signifie ce prénom ? – Pas de réponse sans kanji !
Ce n’est pas le son qui a une signification, mais c’est chaque kanji qui a une ou des significations.
Le prénom Kiyoshi peut s’écrire en plusieurs kanji différents : 清、清志、清司、潔、聖、喜好、喜与志、喜代史、喜由、希吉、樹義…ce n’est qu’une partie des exemples des prénoms qui se prononcent Kiyoshi.
Pour interpréter la signification de son prénom, il faut voir les kanji utilisés.
Les parents ne sont pas obligés de choisir un ou des kanji pour le prénom de leur enfant. Le prénom des Japonais peut être écrit en hiragana ou en katakana dans la déclaration de sa naissance.
Quel est l’avenir de la lecture des noms propres en japonais ?
Dans la mesure où la lecture des noms n’était pas indiquée dans les documents administratifs, il arrive que les descendants ne sachent plus comment lire les prénoms des leurs ancêtres…
Les noms de lieu, après la fusion des collectivités (souvent des petits villages sont absorbés par des grandes villes), la lecture des noms de lieu risque de tomber dans l’oubli. C’est dommage, parce que las noms de lieu peuvent être liés à la culture et la tradition locales ou aux sites religieux.
Il nous reste à espérer l’enregistrement de la lecture des noms de lieu pour les archives au service des chercheurs. Article rédigé par KYH